Faites des compliments qui touchent!
« Si je ne dis rien, c’est que c’est bien! » … ah, bon? Parce que c’est plus agréable de dire quand ça ne va pas, sans doute?
Qui saute de joie à l’idée d’aller voir son collègue pour lui dire que son travail est mal fait ou de dire à un voisin qu’il dérange avec le bruit de sa tondeuse? Personne (ou presque). Et oui, c’est que … on risque de faire mal dans certains cas, on a peur de perdre la relation. Pas toujours facile de « râler en positif ». Quand on confond: « le bruit de la tondeuse un dimanche matin m’empêche de dormir » avec « tu es quand même sans respect hein de tondre un dimanche matin », il est fréquent que ça se passe moins bien. A garder en tête: feedback négatif TOUJOURS sur un comportement, pas sur la personne.
A l’inverse, quand est-ce la dernière fois que nous avons pris la peine de dire à notre collègue que nous le trouvons vraiment compétent? Quand nous sommes-nous déplacé chez le voisin pour le féliciter de bien dégager son trottoir chaque fois qu’il gèle? Qu’est-ce qui nous empêche d’oser? Peur que les collaborateurs s’arrêtent de travailler du moment où on leur dit qu’on est content? Peur d’avoir l’air ridicule à apprécier quelqu’un si lui ne nous rend pas la pareille?
Alors on parle de tout et de rien avec l’autre, le boulot de manière générale, les enfants, la politique, le sport, … en évitant, surtout, de parler de moi envers l’autre, de l’autre envers moi ou de notre relation. Le mot d’ordre: ne prenons pas de risque! Et ça c’est vraiment super… ficiel!
Sauf que … on en a cruellement besoin, de reconnaissance. Sans elle, on s’atrophie, on se ratatine, on se demande quelle valeur on a. Ou au contraire, on multiplie les exploits, pour susciter des réactions. Ou on fait des bêtises, car ça aussi ça suscite des réactions. On se fait du mal, en espérant attirer des regards … Que de chemin détournés pour obtenir de l’attention!
Voici quelques bandes dessinées, issues du livre « Parler pour que les ados écoutent, écouter pour que les ados parlent » (Adele FABER et Elaine MAZLISH), qui illustrent comment s’y prendre pour toucher l’autre sans avoir l’air stupide. Les situations sont liées aux adolescents, mais vous trouverez certainement par vous-mêmes, de quoi les transposer dans les situations qui vous intéressent.
Vous avez lu jusqu’au bout? Bravo pour votre intérêt! Belle journée à vous.