Les 3 raisons qui font qu’on rejoint un groupe
Les psychosociologues tentent d’expliquer ce qui nous pousse à nous affilier à divers groupes. Pour la psychosociologie, il existe trois modèles explicatifs de la formation des groupes*:
- Le modèle utilitaire
- Le modèle de la cohésion sociale
- Le modèle de l’identification sociale
Utilité
Nous nous servons de groupes pour combler certains besoins fondamentaux.
- L’appui du groupe est nécessaire dans de nombreuses situations insatisfaisantes ou menaçantes pour l’individu isolé.
- Les groupes répondent aussi à la satisfaction de besoins sociaux fondamentaux (la recherche de contacts relationnels induit l’affiliation).
- La cohésion affective du groupe découle de l’efficacité d’un fonctionnement d’abord utilitaire.
Exemple : Comité de quartier
Cohésion sociale
Puisque nous nous aimons, formons un groupe !
- Les affinités interindividuelles déterminent ici l’émergence et la constitution du groupe.
- Plus les affinités sont grandes, plus forte sera la cohésion du groupe : augmentation du moral, de la stabilité des membres et de l’activité (mais pas toujours du rendement !) du
groupe. - Cette cohésion forte accentue aussi la conformité aux normes et facilite les changements
de comportements qui sont valorisés dans le groupe.
Exemple : Equipe de sport d’amis
Identification sociale
Puisque nous sommes membres d’un même groupe, il est logique qu’on s’apprécie !
- La base constitutive du groupe est ici perceptive et cognitive (attraction sociale) et non affective (attraction interpersonnelle).
- L’identité sociale et la catégorisation sont déterminantes pour définir la cohésion du groupe.
- L’attraction interpersonnelle découle ensuite de la cohésion et du sentiment d’appartenance au même groupe.
Exemple : Cercle d’affaires
Il y donc plusieurs raisons qui nous poussent à travailler en groupe. Selon la raison, certaines dimensions devront davantage être développées pour assurer la cohésion et la mobilisation de ses membres dans la durée. Ainsi, par exemple, si la raison d’être du rassemblement est évidente lorsque c’est l’identification sociale qui motive la constitution du groupe, la gestion des personnes et de leurs relations interpersonnelles doit être rapidement développée et renforcée. Par contre, lorsque c’est la cohésion sociale qui prime, il faut une grande vigilance sur la dimension « tâche et rendement » pour éviter que les aspects relationnels ne prédominent sur l’efficacité attendue.
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* Source : OBERLÉ Dominique (1999) Les groupes : l’apport de la psychologie sociale pp. 231-244 in CABIN, Ph. Les organisations - État des savoirs - Éd. Sciences Humaines - Auxerres
