Maitrisez-vous les connaissances tacites de votre entreprise?
Les connaissances explicites sont transférables d’un individu à un autre par le langage. Elles sont déclaratives et basées sur l’écrit ou l’oral [Prax (2003)]. Nonaka et Takeuchi (1997) parlent de « formalisation », à savoir l’explicitation, par le discours ou par l’écrit, des pratiques et des concepts partagés au sein de l’organisation. Ce type de connaissances ne fournit pas à l’organisation une valeur ajoutée élevée en termes de compétitivité car il peut facilement être diffusé au moyen de «réseaux».
Les connaissances tacites relèvent de l’expérience d’un individu et sont difficilement formalisables par des mots. Elles disposent d’un avantage concurrentiel important en termes de savoir-faire. Le point négatif est la difficulté de recueil de ce type de connaissances. Pour Nonaka et Takeuchi, la transmission ne se fera que sur un nombre restreint d’individus du fait de la forme que prendra le transfert à savoir la « socialisation ». Par socialisation, ces auteurs entendent l’apprentissage par une interaction entre des individus au moyen d’observation, d’imitation et de partage d’expériences sans forcément le recours au langage ni à la codification. Un programme adapté à cette transmission est le Mentoring.
Tacites et explicites sont sur un continuum qui va des savoir-faire, aux savoirs spécifiques et aux savoirs génériques. Plus la connaissance est générique, plus le nombre de personnes qui la possède est élevé, et, plus l’interaction dans la transmission est faible. A contrario, plus on avance vers le savoir-faire, moins le nombre de personnes qui le possède est élevé et plus l’interaction est riche.
Le fait de posséder des savoir-faire détenus par peu de collaborateurs peut être un problème pour une organisation.
Voir notre page sur le Mentoring.